des promesses !!!!!!!!

Marisol Touraine, Ministre des Affaires sociales et de la Santé, a présenté ce vendredi 7 septembre 2012 les grandes orientations de sa politique hospitalière aux professionnels du monde hospitalier.
La Ministre a annoncé la réintroduction de la notion de service public hospitalier dans la loi, supprimée par la loi HPST de 2009, afin de prendre en compte les spécificités des missions et des patients de l’hôpital public. Cette mesure trouvera ses premières traductions concrètes dès le PLFSS 2013 :
- fin de la convergence tarifaire public-privé
- amélioration de la tarification à l’activité (T2A) pour développer la qualité des soins et la transparence du financement
- renforcement de l’accès aux soins d’urgence sur le territoire, par la création de SMUR et de « médecins correspondants du SAMU ». Cette dernière mesure concrétise l’engagement de François Hollande de rendre accessibles pour chaque Français des soins d’urgence à moins de 30 minutes.
Elle a également confié à Edouard Couty, conseiller maître à la Cour des Comptes, ancien directeur des hôpitaux et président de la Fédération hospitalière de France (FHF) Rhône Alpes, la responsabilité d’une concertation destinée à rétablir un « pacte de confiance pour l’hôpital », autour de 3 thématiques :
- Le service public hospitalier dans le système de soins (articulation avec la médecine de ville notamment)
- Le dialogue social à l’hôpital et la gestion des ressources humaines
- L’organisation et le fonctionnement internes de l’hôpital (notamment gouvernance).
Le « Pacte de confiance » résultera d’une large consultation auprès des acteurs du monde hospitalier (professionnels, représentants de malades et personnalités qualifiées) qui devra être menée d’ici la fin de l’année, et aboutir à une mise en œuvre dès le début de 2013.
Consulter :
la pointe des ardennes n’est pas epargné(http://www.lunion.presse.fr/node/1292379)
Hôpital de Fumay : la ministre de la Santé appelée en urgence
Publié le jeudi 04 octobre 2012 à 11H00 - Vu 291 fois
Vice-présidente de la Région, Michèle Leflon vient de faire part à Marisol Touraine de la situation « catastrophique » dans laquelle se trouvent les urgences de Fumay.
«Doit-on attendre le décès d’un patient sur le perron de l’hôpital pour que (le problème) soit pris en compte ? »
Michèle Leflon n’y va pas avec le dos de la cuillère. Le courrier qu’elle vient d’adresser à la ministre de la Santé, Marisol Touraine, est écrit au bistouri. Il appuie là où ça fait mal, avec un sens du détail et une précision qui n’étonnent guère de la part de Michèle Leflon, médecin anesthésiste en milieu hospitalier (depuis peu à la retraite) et conseillère régionale (PC).
Comme elle l’avait fait avec le prédécent ministre de la Santé, Xavier Bertrand -qui, du reste, ne lui avait pas répondu-, elle dit sa colère face à « la situation catastrophique de la prise en charge des urgences dans le nord des Ardennes ».
« Une pancarte »
« Avec beaucoup d’inquiétudes, nous avions appris la suppression de postes d’infirmières à l’hôpital de Fumay, siège du Smur en charge de la Pointe des Ardennes au 1er janvier 2012 […]. La réalité va au-delà des inquiétudes, puisque maintenant, quand une personne se présente en urgence à l’hôpital pendant que le Smur est en intervention, elle trouve une pancarte à l’entrée de l’hôpital : « Smur sorti, pas de médecin, faire le 15 ». Ceci est loin des obligations légales que doit respecter un établissement de soins […] »
« Désert médical »
« C’est d’autant plus grave que le soir et le week-end, le médecin de garde à la maison médicale installée dans l’hôpital est inconstamment présent […]. Un bassin de 35 000 habitants devient alors un désert médical et paramédical. »
Contactée par téléphone, l’élue s’agace que « depuis six mois », alors que cette situation a souvent été pointée du doigt, « rien n’ait été fait ».
Disant constater « une détérioration de l’ensemble des prises en charge, (et particulièrement) du service de radiologie, fermé de 17 heures à 9 heures », l’élue écrit à la ministre qu’il est « urgent que des mesures soient prises, à la fois pour corriger ces restrictions récentes, mais aussi pour permettre le développement ambitieux de cet hôpital de proximité. » (1)
À noter que l’Asmup 08 (2) a également sollicité un rendez-vous avec la ministre sur la question des urgences. Et que le député Christophe Léonard, accompagné du maire de Fumay Jean Blanchemanche, évoqueront ce sujet, le 12 octobre à Reims, avec le directeur de l’Agence régionale de santé.
vml charleville
Ambulanciers en colère
Aujourd’hui, les ambulanciers du SMUR de Manchester sont en grève. Détérioration des conditions de travail, suppression de poste, polyvalence… La coupe est pleine.
Lors de cette journée de manifestation, de nombreux tracts seront distribués, en externe mais aussi en interne. » Nous sommes tous susceptibles, malheureusement, d’appeler les urgences un jour, commente Sylvie Campagnie. L’hôpital doit penser qu’ils ne travaillent pas assez, donc il leur demande d’être polyvalents. Certes, ce sont 12 h effectives, mais 12 h durant lesquelles le stress bat son plein, surtout quand ils sont appelés. Une ou des vies sont en jeu !, continue l’interlocutrice, afin de surprendre tout le monde, la direction n’est pas au courant, seuls les médias ainsi que certains élus ont été prévenus. »
Toute la journée, la CFDT, la CGT et le FO (tous syndicats) soutiendront le plus possible les ambulanciers dans leurs démarches. Le « ras-le-bol » général pourrait bien se répéter et se répercuter partout en France. La sonnette d’alarme est tirée.
ambulancier samu 08 en colere
Les ambulanciers s’agacent
Publié le samedi 15 septembre 2012 à 11H00 - Vu 551 fois
Un bon millier de tracts ont été distribués, hier matin, par les ambulanciers du Smur des Ardennes, aux passants et personnels du centre hospitalier de Manchester à Charleville-Mézières.
Sous la forme d’une lettre ouverte, les douze salariés du service, soutenus par l’intersyndicale CFDT-FO-CGT, ont dénoncé, au cours de cette action surprise, la mise en place d’un nouveau profil de poste.
Celui-ci, entré en vigueur depuis deux mois, leur fait désormais assumer, à l’accueil des urgences, des fonctions d’aides-soignants « qui ne sont pas dans nos compétences ! », précise un des ambulanciers du Smur 08. À l’instar de ses collègues, il rejette en bloc cette « redéfinition de leur métier » et, à terme, redoute de futures suppressions de poste.
Cette diversification de la fonction d’ambulancier s’inscrit dans la réunion, effective depuis 18 mois, des urgences et du Smur 08 au sein d’un même service.
Xavier Fontaine, médecin chef des urgences, rappelle de son côté que « ce »nouveau profil de poste » n’est qu’une demande occasionnelle. La priorité des ambulanciers reste leur travail d’interventions extérieures, ils ne donneront un coup de main à l’accueil des urgences uniquement quand l’effectif le permettra. Et ce n’est en aucun cas pour remplacer du personnel […] Bien sûr, tout ça a été réfléchi pour que la qualité des soins ne soit pas détériorée ».
M. Fontaine regrette enfin des postures « de principe » chez des ambulanciers tandis que ces derniers estiment que ce « nouveau profil » a été imposé à marche forcée par la direction de l’hôpital.
M.L.